Chers amis de la grande famille des Hommes Aventuriers Chercheurs, le pari est lancé depuis dimanche soir: on reste à Berlioz et on part en aventure dans le quartier!
Ce matin quand on s'est réveillé, ça ne sentait pas le café mais le chocolat chaud! Une ribambelle d'enfants les cheveux en bataille (les doigts dans la prise?) sont venus prendre leurs petits déjeuners sous la saulaie qui bruissait encore des discussions et des chants de la veille. Ces jeunes aventuriers en herbe ont pleinement embrassés les quatre ingrédients de l'aventure: aptitude au risque, goût pour la liberté, anticonformisme et besoin d'explorer. A partir d'une patate et de quelques défis à réaliser, ils sont partis en groupe tenter d'échanger leur tubercule contre...? Frapper aux portails, sonner aux portes, demander avec candeur un troc donnant donnant et obtenir des choses extra-ordinaires! Ils sont revenus de leurs explorations dans le quartier avec du chocolat, une trousse à pharmacie, une théière, une étagère d'angle, et aussi un sommier et un matelas! La classe!
Nous sommes dans des conditions climatiques inouïes, le camp est décidément sous une bonne étoile!!!
Le défrichage du campement, terre encore méconnue il y a seulement 6 jours, se poursuit. On s'approprie de mieux en mieux chaque endroit, chaque interstice, chaque recoin, chaque bout de monde.
Le sophro-épluchage est cette fois-ci parti en exploration dans le ventre du camp. Il est venu détendre les oreilles des cuisiniers et cuisinières, assouplir leurs poignets fatigués à force de peler, couper, laver, mitonner...
Pendant ce temps-là, dans la coulée verte, des gaillards et gaillardes ont enfoncé à la sueur de leurs fronts les nombreux piquets pour tendre la toile du chapiteau bleu. Puis dans l'effort qui rend plus fort comme le raconte Charles, le chapiteau est sorti de terre comme un gros champignon. Le chapiteau accueillera un grand débat autour de la question qui nous taraude tous aujourd'hui: c'est quoi être un aventurier, une aventurière aujourd'hui? Venez donc y prendre part samedi à 14h30.
Lors du débriefing qui rassemble de plus en plus de monde, l'équipage de la Machine nous a donné les clefs pour contenir et apprivoiser le feu. Comment jouer avec le feu en faisant attention les uns aux autres...
Zoé, archéologue de friche, nous a présenté chaque trésor fouillé et trouvé entre les sardines, qu'elle a minutieusement consigné. Ils sont en exposition dans la vitrine de la tente d'état major, petit musée de l'histoire en marche.
Projection sur la voûte céleste du dôme des rencontres au sommet de l'équipe acrobatique des Urbaindigènes. Faîtes nous rêver les gars!
Hier soir, nous avons veillé à la croisée des chemins, bu les paroles de Marion. On a voyagé dans nos têtes, on est parti loin au son de la guitare envoûtée de Abdoulaye. Chacun de ses doigts est un chemin parcouru, sa musique dessine des cartographies de destinations intimes.
Puis le camp s'est endormi avec les braises et le ciel a zippé son duvet étoilé.
Ce soir rendez-vous à 18h00 à la friche pour le spectacle Rictus de la compagnie Garniouze Inc.
Rendez-vous également comme à l'ordinaire à 19h pour le débriefing.
Le débriefing, c'est l'agora entre chien et laü pour prendre des nouvelles du camp et déposer les fruits des explorations du jour.
La soirée se poursuit par un débat avec la maison des femmes sur l'errance et les SDF au dôme tarp à 20h30.
Si vous voulez rester vous aussi, emmenez de quoi bivouaquer et de quoi faire une auberge espagnole. Si vous êtes curieux, et que vous avez l'esprit d'aventure, venez à "la tente d'état major, comité des fêtes", et laissez-vous embarquer! Si vous êtes trop loin pour venir sur place, vous pouvez suivre l'histoire sur la carte interactive à l'adresse suivante:
www.lagrossesituation.fr/a-l-aventure
Gros bisous
V comme Voyage
L'équipage de la Grosse Situation et équipages associés
PS: "Donc maintenant tout est possible, sachant que la question essentielle n'est pas d'où on vient mais d'où on parle", François Mauget.
